La Trinité sur mer le 1er Avril

Non, ce ne fût pas un "poisson" quoique qu' au bord de l'eau !!!

Beau temps inespéré et température clémente pour ce début de printemps, promesse d'une journée agréable confirmée par la suite, les deux groupes ont donc randonné dans de très bonnes conditions climatiques.

Le pont de Kérisper a servi de point de ralliement, profitant des parkings non encore envahis par les touristes.

Il franchit la rivière de Crac'h: Le premier pont du type « Eiffel » comportait une cage métallique à une seule voie. Il a été édifié en 1900 et fut détruit par les Allemands en Août 1944.Il a été remplacé en 1958 par l’ouvrage actuel dont le tablier repose sur un arc d’une portée de 86 mètres. La structure attaquée par la corrosion due à l'environnement marin, une réfection fut nécessaire en 2010.

Allée couverte de Mané Roularde est une tombe dont le couloir se confond avec la chambre funéraire. Long d’une vingtaine de mètre ce monument présente un couloir étroit d’1m20 de largeur. Composé de monolithes délimitant les parois rectilignes, il ne reste cependant que quatre pierres de plafond. Il faut imaginer que cette allée sépulcrale de pierre était recouverte par un tumulus ovale, très érodé aujourd’hui, mais dont on perçoit encore la présence sur le pourtour du monument.
L’allée couverte de Mané Roullarde a été classée Monument Historique en 1929.

Après le village de Kerguillé avec ses chemins creux, sa fontaine et ses mares aux canards.

nous avons découvert le lavoir (doued) et la fontaine (fetan) à la sortie de la Z.A avant de quitter la ville.

Dolmen de Kermaquer

Le nom breton Kermarquer signifie « village du chevalier ». Dans ce dolmen à galerie, des dalles de couverture sont manquantes, un couloir est amputé. Le dolmen possède une chambre latérale, dont le sol est couvert de galets du littoral, mais la galerie d'entrée a disparu. les fouilles de Z. Le Rouzic ont livré un petit objet en or, qui confirme la réutilisation des dolmens au chalcolithique.

Les alignements de Kerlescan :

Cet alignement contient 540 menhirs répartis sur 13 lignes et sur 3,50 hectares de surface. A son extrémité, se trouve un cromlech de 39 menhirs. C'est l'alignement le mieux conservé. Il fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis 1889. 

Pour la bonne préservation du site, les moutons pâturent et entretiennent le terrain sans fragiliser les momuments.

Le quadrilatère du Manio, Il s'agit d'un enclos rectangulaire, orné par une succession de blocs de granit, d'environ 1 m de haut, orienté nord-est/sud-ouest, long de 37 m et large de 7 m à l'ouest et 10 m à l'est . Le monument date du Néolithique. On suppose que les pierres délimitent à l'origine un tumulus, aujourd'hui disparu. Le site fait l'objet d'une restauration à la fin du XIXe siècle, mais elle est idéalisée : un dessin datant de 1887 le représente sous une forme nettement moins rectiligne. L'ensemble du site est classé au titre des monuments historiques en 1900.

Le "géant du Manio", le plus grand menhir de Carnac (6,5m de haut), redressé par Z. Le Rouzic, se trouve en position de "serre-file" par rapport à l'extrémité orientale des alignements.

Après être remontés dans le temps,notre circuit a serpenté dans les bois pour revenir vers des périodes plus proches de notre siècle:

La fontaine « fetan an Eutru » et ses légendes multiples de revenants, perpétuées à travers les veillées.

Le château de Kercado propriété privée :
à noter le portail d’entrée et l’allée bordée d’érables. Parfois jadis dénommé Kergado, siège d'une seigneurie les Herman en 1630, suivis des Le Mézec alliés aux Wolbock. Le domaine est acheté en 1865 par le Baron de Wolbock, puis racheté par Le Vicomte de Perrien de Crenan en 1890, il est resté depuis dans cette famille. Il est maintenant passé par mariage à la famille de Chavagnac. On accède au château par une belle allée. L'ensemble est clos de murs. Une porterie mène à la cour d'honneur où se trouve un vieux puits. Une tour carrée est adossée à l'arrière de cette belle demeure. La chapelle, actuellement désaffectée, se trouve à droite de l'entrée. Si l'on ne peut admirer la façade du château, on peut retenir la porte monumentale, à double blasons des familles LE Mezec et Woilbock.

Dans les communs, existe encore les vestiges d'une petite porte, où il était possible de "confier" son bébé dans l'anonymat certainement à des religieux.

Le Tumulus de Kercado, sur le domaine du Château de Kercado.

C'est le tumulus le plus complet actuellement, et on suppose le plus ancien il est daté par radio carbone entre 4500 et 4800 avant notre ère.
Le tumulus ou plutôt cairn est de forme circulaire et fait 30 m de diamètre et 3,50 m de hauteur.
Sa murette d'enceinte antique qui l'entoure est non visible, elle est recouverte de terre. La chambre du tumulus, à peu près carrée, mesure 2,90 m de longueur sur 3,00 m de largeur et 2,30 m de hauteur.
Sur la grande table, au plafond, se trouve une gravure représentant un hache double signe que l'on retrouve sur d'autres monuments de la région. Il avait servi de cachette aux Chouans pendant la révolution et fut exploré pour la première fois en 1863, une ouverture fut pratiquée au sommet, la galerie donnant accès fut découverte lors de cette fouille.

Retour vers le bourg par différents hameaux aux demeures restaurées.

Au Moyen Âge, La Trinité n’est qu’un petit village, avec son port, dépendant de Carnac, qui s’appelle Locqueltas, le lieu consacré à St Gildas.

En 1682, quand fut construit la chapelle qui a précédé l’église, on lui attribua la dénomination de « la chapelle de La Trinité ». Ce n’était qu’une chapelle de Carnac et le nom breton du village fut tout simplement « An Drinded Carnac », La Trinité de Carnac.

Quand le village devint Commune en 1864, la mention « sur Mer » remplaça alors le « Carnac ».La Trinité vient de fêter ses 150 ans d’existence.

• La Caserne où étaient logés les douaniers au XIXème siècle présente de multiples jardins fleuris.
• Eglise paroissiale : La première chapelle fut édifiée en1682 .En plein pays breton, la vie s’organisait bien sûr autour de l’église.

C’est en 1891 que l’on suréleva le clocher de 10 mètres pour servir « d’amer » (repère) aux marins. Effectivement, il est visible depuis la dernière partie du chenal. L’intérieur de la chapelle était polychrome ainsi que la plupart des statues.

En 1935 la chapelle fut agrandie et devint une véritable église. Le retable date de 1682 et est du style Lavallois comme ceux de l’église de Carnac. Il est classé par les Monuments Historiques depuis 1981 et fut restauré en 1995.

• La rue de la Vigie ainsi nommée à cause de sa situation géographique est le point le plus élevé du bourg.
• La ruelle des Guetteurs aux murs de pierres sèches forme une sorte de couloir d’où les douaniers pouvaient surveiller l’activité portuaire.

L’évolution du port :

A la naissance de la commune le port est une plage de sable prolongée d’un môle en bois vers la mer. Un second môle insubmersible, parallèle au premier, est édifié en 1869.

Le port de La Trinité, à l’entrée de la rivière de Crac’h, facile d’accès et bien protégé des vents dominants, a été un port de commerce important fin du XIXe siècle et début du XXe siècle. Il est fréquenté par de nombreux voiliers de fort tonnage qui assurent le transport de marchandises provenant d’Amérique du sud et des Antilles.

Le trafic du port s’intensifie au début du XXe siècle, en particulier par le transport de poteaux de mines bois de Camors) pour l’Angleterre (Cardiff) d’où arrive du charbon en retour sur les goélettes . Cette activité s’est éteinte peu à peu à cause de l’augmentation des droits de douane.

La transformation du port en port de plaisance se fera au début des années 60.

Les entreprises ostréicoles se développent sur le domaine public maritime.

Sur le sentier des douaniers :

Le chemin longe les plages qui s'étirent dans un écrin car les courants marins ont déposé d’un côté du sable fin pour le repos et de l’autre ont dévoilé les rochers.

Une succession de petites plages ponctuent le sentier.

A la Pointe de Kerbihan deux plages entoure "Ty Guard" (la maison des gardes)C’est un édifice tout en pierre y compris le toit en escalier . Elle présente une cheminée massive qui servait de tour de garde et à laquelle on accédait par un escalier extérieur. Elle servit longtemps aux « Gabelous » qui étaient chargés de surveiller les marais salants de Kervillen et de prévenir en cas de naufrage le long de la côte.

Au-delà de Kerbihan c’est la grande plage de Kervillen. Orientée plein sud, bien abritée, en pente douce et au sable très fin.

Puis le sentier longe les salines. Elles sont dès le XVIIIè siècle, les plus importantes et les plus rentables de La Trinité. Le sel est stocké dans des greniers à sel dont un subsiste encore. Remises en service récemment suite à l’exemple de réhabilitation réussie à St Armel……

Les rencontres historiques furent nombreuses au cours de cette rando pleine de charme.

siècle puis la succession de petites plages qui ponctuent le sentier.

merci aux organisatrices et à Alain pour le complément de mes photos.